Cap sur l'Asie du Sud-Est

Après une très longue hésitation nous décidons de mettre le cap sur le Laos.
Ce pays, grand comme 8 fois la Belgique et distant d’un peu plus de 9.000 km de notre plat pays, est entouré par la Chine au nord, le Vietnam à l'est, la Thaïlande et le Myanmar à l'ouest et enfin le Cambodge au sud.

Arrivée à Bangkok

dimanche 13 décembre 2009
Comme à chaque fois que nous voyageons en Asie, nous programmons un petit séjour à Bangkok.
Ville bruyante et oh combien polluée, mais à laquelle nous restons attaché.
C’est à la fois des retrouvailles et des découvertes.
Cette ville évolue tellement vite qu’à chaque séjour nous sommes surpris par tant de transformation … pas toujours dans le bon sens !
On y repassera à la fin de notre séjour; Gaetan, nous serons là comme convenu, le 13 ou le 14 janvier, pour une dernière shinga avant notre retour à Bruxelles.





Départ pour Luang Prabang au Laos

mardi 15 décembre 2009
Après ces deux jours à Bangkok, nous reprenons l’avion destination Luang Prabang dans le nord du Laos. Nous atteignons notre destination à 14h40 (durée du vol : 1h40).
Avant même de poser le pied sur le tarmac, nous réalisons que nous sommes bien loin du modernisme de Bangkok.
L’aéroport se limite à une pièce dans laquelle s’organise l’accueil des voyageurs, le contrôle sanitaire, l’attribution des visa, le contrôle des passeports (immigration), l’enlèvement des bagages et enfin le contrôle douanier.
A la sortie nous changeons 150$, nous voilà millionnaire en Kip (1$ = 8.467 Kip) !

Nous sautons dans un tuk-tuk (50.000 kip) qui nous emmène au centre ville à 5 km.
Le chauffeur ne parle pas un mot d’anglais, c’est la galère, impossible de lui sortir un quelconque renseignement.


Nous choisissons une guest house près du Mékong et non loin de la rue principale (Th Sisavangvong).
Prix : 100.000 kip (8€) la nuit, c’est loin d’être le luxe, mais c’est propre et nous avons même de l’eau chaude.

Nous nous installons rapidement pour profiter des quelques heures de soleil restantes.

Quelques pas dans la rue principale et c’est le choc !
L’endroit grouille de touristes, nous n’avons jamais vu autant d’étrangers au mètre carré.
Voyageurs de tous types, arrivés sur place en avion, bus et bateau, de 7 à 77 ans, bourlingueurs et VIPs se côtoyent.

Au bout du marché nocturne, nous tournons à droite dans une petite ruelle ou se succèdent une série d’étales sur lesquelles sont présenté des mets de toutes sortes.
Nous nous arrêtons à l’un d’entre eux, la dame nous invite à faire notre choix, menu à volonté pour 10.000 kip (0,80€). Nous ferons un petit festin pour moins de 40.000 kip ( +/- 3€).

Il est 23h, nous terminons la soirée dans un bar ou nous gouttons notre première bière Lao (10.000 kip pour une grande bouteille).
Le climat n’est pas aussi agréable qu’à Bangkok ou hier à la même heure le thermomètre affichait 28C° … ici, à Luang Prabang, le gros pull est de rigueur.

Luang Prabang

mercredi 16 décembre 2009
Cette ville est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1995, ce classement assure la protection de la ville ainsi que son environnement.
Luang signifie « grand » et Prabang « statue d’or sacrée », la ville prendra son nom définitif en 1491 en l’honneur du grand Bouddha d’or fin arrivé deux ans auparavant.
C’est la ville la plus chargée d’histoire et la plus riche en monuments religieux du Laos.


Nous débutons notre visite par Vat Xieng Muan, un temple abritant une école d’art pour les moines.


Le musée du palais royal, puis le Vat Pa Huak l’un des deux plus anciens temples de Luang Prabang.


Notre parcours nous amène dans le marché de produits frais puis sur la route qui longe le Mékong.


Les propositions pour visiter les chutes et les grottes abondent de toutes parts.
Au hasard, nous rencontrons un homme qui possède une petite embarcation qu’il essaye de rentabiliser avec les touristes de passage.
Non sans difficultés, la barrière de la langue complique toute communication, nous négocions une ballade de 2h30 sur le Mékong (100.000 kip).
Notre capitaine ne comprend pas notre refus de visiter les endroits typiques des environs.
Nous insistons pour longer les rives du fleuve et débarquer au hasard dans un petit village ou les habitants s’attèlent à la fabrication du Khai phon, une algue d’eau douce séchée et assaisonnée, spécialité de Luang Prabang (crispy Mekong river weed en anglais).





Luang Prabang

jeudi 17 décembre 2009
Aujourd’hui nous louons deux vélos (20.000 Kips par vélo).
Petite ballade en ville et direction l’office tourisme, pas de chance c’est fermé !
Nous rencontrons Kevin, un canadien avec lequel nous échangeons quelques infos avant de se donner rendez-vous pour diner ce soir.

Nous roulons le long du Mékong en direction de l’extrémité nord de la presqu’île pour visiter le temple le plus somptueux de Luang Prabang : le Vat Xieng Thong
Le Sim avec ses toits qui descendent jusqu'au sol, constitue un exemple parfait de l’architecture religieuse de Luang Prabang.





Nous passons la soirée avec Kevin et Michèle une américaine venue travailler comme bénévole.
Kevin, un photographe professionnel indépendant, est en route depuis le mois de septembre.
C’est son second voyage au Laos, le précédent remonte à 2002.
Il dit ne plus reconnaître Luang Prabang, tout a changé !

Luang Prabang

vendredi 18 décembre 2009
Après le petit déjeuner, nous enfourchons nos vélos direction le village de Ban Xang Khong situé à 3 km auquel on arrive par un chemin de terre.
Ce village abrite de nombreux ateliers de tissage et magasins d’artisanat qui proposent différents types de papiers fabriqués sur place.



Comme ce papier à base d’excréments d’éléphant mélangé à des fleurs et coloré servant à confectionner des lanternes, des albums photos, des cartes de vœux, … etc.



L’ascension du Mont Phu Si, visible de toute la ville, constitue notre prochaine étape.


328 marches pour accéder au sommet de la colline et jouir d’une belle vue de la ville.
Se trouve également le That Wat Chomsi, stupa de 20 mètres de hauteur, point de départ d’une procession au flambeau qui a lieu au moment du nouvel an Laotien.
Sur l’autre versant de la colline, on accède au Wat Tham Phousi, sorte de grotte qui abrite un bouddha en méditation.

En fin d’après midi, nous rencontrons Olivier, un belge habitant Laeken, qui parcourt le Laos au guidon d’une moto de trial. Un moment sympa, le temps d’une bière, on échange nos impressions.

Luang Prabang – Udom Xai

samedi 19 décembre 2009
Aujourd’hui nous quittons Luang Prabang.
Faute d’avoir trouvé un transport privé, nous nous sommes rabattu sur un Mini-Van (90.000 kips par personne).
Le réveil sur 6h00, nous faisons nos sacs à toute vitesse pour assister à la sortie des moines en quête de leur repas. Cela n’engage que nous, mais le spectacle est désolant, d’autant que nous avons déjà assisté à plusieurs reprises à ce cérémonial lors au Myanmar.
Des femmes petite carpette à la main abordent les touristes pour leur vendre de la nourriture.
Agenouillés aux coté des locaux, d’une main, ceux-ci déposent leur offrandes dans les bols tendu par les moines qui passent rapidement devant eux, et de l’autre prenne une photo pour immortaliser l’instant.



Après un petit déjeuner à notre endroit devenu habituel, the scandinavian bakery, nous penons la route pour Udom Xai à bord d’un Mini-Van.
A bord, mis à part les banalités d’usage, on se ne parle guère !
Assis à l’avant, au coté du chauffeur, nous aurions aimé nous arrêter à plusieurs reprises le long de la route, mais on comprend très vite que ce n’est pas l’usage. A l’arrière, la plus part des voyageurs se sont assoupis.
Un seul arrêt pour se dégourdir les jambes, nous arrivons à destination à 14h, après avoir parcouru environ 225 km en quelques 5 heures.
Nous sommes les seuls à descendre à Udom Xai, les autres continuent sur Luang Nam Tha.

Check-in au Vivanh Guest House, accueil très sympa (prix 60.000 kips).
Il pleut des cordes, résultat, nous nous installons dans le hall d’entré pour rédiger notre blog.
Notre hôte nous offre du thé, puis un petit hors d’œuvre local … intriguée par ce que nous faisons, elle se lève à plusieurs reprises pour venir jeter un œil par-dessus nos épaules.

Oudom Xai est une ville de passage avec très peu de charme.


Nous dinons dans une gargote voisine de la guesthouse en compagnie de Jean-Louis, un français voyageant trois mois par an essentiellement en Asie … très belle soirée.

Oudom Xai – Phongsaly

dimanche 20 décembre 2009
Brrr l’eau est froide, on se passe de douche et de petit déjeuner, nous partons pour la gare routière prendre un bus en direction de Phongsaly à 245 km plus au nord.
En bus local, le voyage sera probablement long et fatiguant (9 à 10 heures).
Prix du trajet : 65.000 kips p.p.

Nous nous sommes emparés des places à l’avant, nos sacs sont chargés sur le toit, nous sommes les seuls occidentaux. Nous faisons tout de suite connaissance de Jenny, une touriste Coréenne.


Le bus est déglingué mais le moteur a du tonus, la route en asphalte laisse rapidement place à une route caillouteuse. Le chauffeur roule vite, par moment bien trop vite mais il semble bien connaître son véhicule ainsi que la route.
A peine en route, l’assistant du chauffeur distribue des sacs en plastique à tous les Lao.
Et c’est bien utile, car dès les premiers lacets, ma voisine prise de nausées décide de marquer son territoire en larguant son dernier repas par la fenêtre … elle n’est vraiment pas bien, et sera ainsi durant tout son voyage.
Au bout d’une heure trente, nous faisons une première halte d’environ 30 minutes pour charger du monde, … étonnant, le bus était pourtant plein. Sortant du bus, le spectacle est surprenant, c’est jour de marché, nous sommes tout de suite accosté par trois femme Akha, dont l’une tient au bout d’une corde un malheureux rat tout fraichement capturé.


Elle nous le tend, il est encore vivant, se qui garanti la fraicheur du produit, mais suspendu à cette corde, il n’en a plus pour beaucoup de temps.



Les nouveaux arrivant sont installés sur des petites chaises en plastic dans le couloir central, l’odeur est également couleur locale.


Le moindre cm² est mis à profit ...

La route traverse une très belle région, malheureusement le temps n’est pas de la partie.


Pause pipi sur la route ...

Mis à part quelques éclaircies, tout le parcours se fera sous le brouillard … triste.
La nuit tombe, nous arrivons à destination à 18h00 précise, dans un brouillard très dense, 10 heures de route … il fait froid.
Nos sacs sont descendus, plus personne autour de nous mise à part Jenny, la coréenne, qui compte sur notre aide pour trouver un logement.
J’arrête un pickup qui était sur le point de partir, il accepte de nous prendre à l’arrière, la ville est à trois 3 km.
On se dirige vers les deux meilleurs hôtels du coin selon le LP … ils sont aussi grade l’un que l’autre.
Nous prenons le Phongsaly Hôtel, 70.000 kips … l’accueil est à la hauteur de l’endroit, à chier.

Nous dinons avec Jenny dans le resto de l’hôtel, au menu, fried rice and vegetables (15.000 kips p.p.).
Jenny maquilleuse freelance à Séoul, voyage 3 mois par an.


Après cette soirée, on se met sous la couillette … non, plutôt dans nos duvets (heureusement que nous avons pris nos sacs de couchage).

Phongsaly (166.000 habitants, 28 groupes ethniques)

lundi 21 décembre 2009
Après cette nuit glaciale, nous prenons un petit déjeuner Lao dans une gargote.
Au menu, noddle soup (10.000 kips) bien chaude et un verre de thé Lao (1.000 kips).








Construite au sommet du mont Phu pha, la ville nous rappel l’architecture de Katmandou au Népal.




Cette région reculée à l’abri des circuits touristiques est entourée par la Chine et le Vietnam.


Les montagnes culminant à 1.948 mètres sont recouvertes à 77% de forêt primaire.
C’est pour toutes ces raisons que nous avons choisis Phongsaly pour effectuer notre premier trek.
Malheureusement, en nous rendons à l’office du tourisme, nous allons rapidement déchanter.
En effet, vu la météo, les guides ne sortent pas, donc pas de trek !
Après avoir aménagé dans une petite guesthouse très accueillante (Sen Saly, 60.000 kips), nous passons la journée en flânent dans les rues et ruelles de la vieille ville … quel dommage que le temps ne soit pas au rendez-vous, l’endroit est très beau.



En discutant avec les habitants qui viennent spontanément vers nous, nous apprenons que la ville est plongée dans ce brouillard depuis 4 jours.



Les plus optimistes prévoient une amélioration d’ici vendredi. Nous sommes lundi, impossible d’attendre si longtemps sur place.
Si demain matin, ce mauvais temps persiste, nous quitterons à notre grand regret Phongsaly.


Nous terminons la journée à l’endroit ou elle a commencé, dans cette petite gargote que la propriétaire rouvre spécialement pour nous. Au menu, fried rice and vegetables (15.000 kips) agrémenté d’un thé Lao servi autour d’un petit feu de bois.

Phongsaly – Muang Khua

mardi 22 décembre 2009
Il est 6h00, pas de bol, nous nous levons sous un épais brouillard, c'est en traînant les pieds que nous décidons de faire nos sacs et de prendre la direction de la gare routière située à 2 km de notre guesthouse.





Notre destination, Muang Khua dans le district de Phongsaly, 1 heure de bus pour atteindre Hatsa (10.000 kips), nous sommes une fois de plus les seuls étrangers, et puis 5 heures de bateau sur la Nam Ou pour rejoindre Muang Khua (80.000 kips p.p.).




Même sous un temps couvert, le trajet est superbe, le bateau s’arrête régulièrement pour embarquer d’autres passagers chargés de marchandises diverses.




Arrivé à Muang Khua, nous rencontrons Gordon, un écossais qui nous indique sa guesthouse.


Muang Khua, bourgade marchande prospère relie la province de Phongsaly à Dien Bien Phu au Vietnam. Nous nous installons à la Keophila guesthouse (60.000 kips) exclusivement pour son eau chaude et l’électricité disponible 24h/24h (en règle générale, l’électricité fonctionne de 18h00 à 22h00).
Petite ballade dans la ville avant de diner en compagnie de Gordon, un écossais célibataire dans la quarantaine.
Viré de son entreprise pour raison économique, il a décidé d’utiliser ses indemnités de licenciement pour voyager en Asie. Il est en route depuis le mois de mai dernier.