Don Khon - Ban Phapo

lundi 11 janvier 2010
Aujourd’hui, on quitte Don Khon pour remonter légèrement vers le nord-est. On prendra la route 13, celle qui mène à Pakse sauf que nous nous arrêterons au km 48.
Avant de quitter le Laos, on aimerait voir des éléphants si possible dans leur milieu naturel, or non loin d’ici il y à une région réputée pour l’élevage de ces gros pachydermes … c’est là que nous nous dirigeons.

Depuis Don Khon, le seul départ pour Pakse est à 11h00 ce qui ne nous convient pas.
On trouve un bateau (15.000 kips p.p.) pour quitter l'île direction l’embarcadère de Ban Nakasang puis on remonte la route à pied à la recherche d’un bus local.



Non loin de là, nous trouvons un sawngthaew qui effectue le trajet jusqu’à Pakse (40.000 kips p.p. – nous payons 30.000 kips puisqu’on descendra avant Pakse).


La route est super bonne, pas de poussière, relax … à chaque arrêt on nous propose des friandises locales :-)


Comme prévu on nous débarque au km 48, au milieu de nulle part ... il nous reste à trouver un moyen de locomotion pour Ban Phapo à 22 km à l’est.


Ayant mon numéro local, le proprio de la seule guesthouse de Ban Phapo, M. Boun, nous harcèle depuis ce matin pour nous refiler un mini-van à 100.000 kips pour faire le trajet jusqu’à chez lui, confortablement et sans poussière … on n’est pas demandeur !
Quelqu’un nous propose spontanément 140.000 kips … un autre gars qui semble bien au courant de notre destination nous met sous les yeux le tarif officiel … celui de M. Boun. Au téléphone, M. Boun m’affirme que c’est le prix … on l’envoi gentiment balader même s’il semble sur le point de céder à 70.000 kips.
Patricia reste sur place, je questionne d’autres personnes aux alentours, tous demandent 200.000 kips, à croire qu’ils se sont donné le mot … on est mal, de plus il fait très chaud !
Même s’ils sont tous très sympa, ils campent néanmoins sur leur position …


On pourrait attendre 15h pour monter à bord du bus qui va vers Attapeu … mais il n’est que 11h30.
J’arrête chaque camion qui passe … rien à faire, tous refusent.
Raz le bol, malgré le soleil qui tape, on prend nos sacs, on achète deux bouteilles d’eau et nous voilà parti à pied … hagard et surpris par notre décision tous nous regardent nous éloigner en criant que ce n’est pas possible, que c’est trop loin …
On marche, il fait chaud … on arrête un camion, une moto … rien de concret quand finalement quelqu’un accepte de nous prendre à l’arrière de son camion pour 20.000 kips.


Au bout d’une heure, nous arrivons enfin à destination après un parcours plus que mouvementé sur une piste cabossée et très poussiéreuse.


M. Boun un peu contrarié, nous accueil tout sourire …
Il gère avec sa fille la BounHome guesthouse, maison traditionnelle entouré d’un jardin (50.000 kips pour une chambre avec sanitaires communs et une belle vue sur le paysage environnant).



Et puis à l’horizon quelle surprise de voir un éléphant …. C’est déjà une belle récompense après le mal que nous nous sommes donné pour aboutir dans ce coin perdu loin de tout !


Après une bonne douche, nous voici en pleine discussion avec M.Boun qui porte plusieurs casquettes : proprio de cette guesthouse, restaurateur, organisateur d’excursion à dos d’éléphant, médecin et pharmacien (il a été l’assistant d’un médecin durant plusieurs années).
A propos des éléphants, nous déchantons rapidement … il n’en reste plus que trois dans le village.
Il prétend que la région fournit des pachydermes à l’ensemble du pays … oui, mais ou sont-ils ?
Impossible d’avoir une réponse claire, même s’il parle un peu français enrichit d’anglais, la communication n’est pas évidente.
Nous pensions voir des éléphants travailler dans la forêt à l’abattage du bois, il nous propose une démo assuré par l’éléphant que nous avons vu au loin … c’est peut être sympa, mais ce n’est pas ce que nous sommes venu chercher … déçu, on s’en passe !
On part à la découverte du village avant la tombée de la nuit … en fait, on en fait très vite le tour, il n’y a qu’une seule rue et un temple.





De retour à la guesthouse, nous dinons avec Jean-Luc, un routard français producteur de bière dans l’île d’Oléron. Croyez le ou pas, mais ce gars nous explique qu’il a créé une bière aux huitres. Malheureusement, malgré un résultat prometteur, le projet n’aboutira pas du fait des procédures administratives auxquels il doit se soumettre pour pouvoir la commercialiser … dommage !
Au menu de cette soirée des poissons chat préparés par notre hôte.